Appel à contribution : photographie et illustration, Revue fig.

Pour son 8e numéro consacré à la dépendance, la revue fig. est à la recherche de contributeur.rices, pour une sortie prévue en novembre 2023 !

Le huitième numéro de la revue fig. se consacre à la dépendance et propose une réflexion sur les concepts d’addiction et d’indépendance qui définissent enmiroir une nouvelle grammaire des sociétés capitalistes. L’utilisation parfois cosmétique des termes « indépendant » et «alternatif » érigés aujourd’hui comme des labels de qualité (majoritairement dans l’industrie culturelle) conduit à s’interroger sur leurs enjeux artistiques et sociopolitiques. Penser l’indépen[1]dance comme principe inconditionnel de toute entité (politique ou territoriale, individuelle ou collective) à se gouverner elle-même montre ses limites dans une société mondialement globalisée et hyper capitalisée. Notre appétit d’émancipation n’est-il pas déjà noyé dans notre condition d’appartenance, à un couple, un groupe, une association, un état? Nous espérons que l’analyse originale envisagée dans cenuméro puisse nuancer une telle fatalité. La questionner différemment. La dépendance est par définition une relation de subordination, de solidarité ou decausalité, rendue complexe par la diversité de ses champs d’application, qu’ellesoit mentale, physique, économique, sociale… Complexe parce qu’elle possède une connotation positive lorsqu’elle décrit l’échange ou la vie en collectivité, mais péjorative quand elle traduit la soumission, l’asservissement ou l’aliénation. Lesrécentes actualités politiques peuvent se relire et s’expliquer à travers le concept de dépendance. La réforme des retraites, les chantiers des mégas bassines, les violences policières, les budgets inquiets des écoles d’art et d’architec[1]ture et les autres décisions d’une politique méprisante ne sont pas les «casseroles» de 2023. Ce sont les casseroles d’un néolibéralisme despotique. Nous croyons que l’indépendance ne devrait plus être la conséquence de la dépen[1]dance. Au contraire! L’indépendance possède ses propres règles, son propre champ lexical, sa propre puissance…Des affiches, des slogans, des mots, des paroles, desvoix, des corps et du bordel. C’est de ça dont l’indépendance dépend. La France traverse une crise démocratique, portée par une inquiétante politique d’austérité, largement responsable de la montée de l'extrême droite. Et si nous souhaitons par[1]ler de tout ça dans une revue d’art et d’architecture, c’est bien pour élargir le champ despossibles des professions qui en découlent et rappeler leur responsabilité dans laconstruction d’un monde meilleur.

Articles envisagés :

• santé: addictions (substances, jeux, travail)

• urbanisme/aménagement: squats, friches, ubérisation des ateliers d’artistes

• création: processus, obsessions et systématismes

• travail: statut des travailleurs indépendants

• éducation: écoles d’art en lutte

• politique: réformes, austérité et violences policières

• solidarité: bénévolat, caisses de soutiens, interdépendance des luttes

• oppression: genres, minorités, identités

• écologie: écoféminisme, exploitation des ressources

• géopolitique: colonialisme, guerres d'indépendance

comment participer?

Tous les travaux qui interprètent librement les problématiques inhérentes au sujet de la dépendance sont les bienvenus.

1. photographie-image
2. Série d’images photographiques sur une approche originale et esthétique du sujet. Tous types de médiums, techniques et formats bienvenus. • 1 note d’intention justifiant le rapport avec la dépendance (environ 2000 signes) • 1 biographie courte • images en tif ou jpeg, 300 dpi minimum (en niveau de gris)illustration-dessin Illustration, série d’illustrations ou bande dessinée en lien direct avec le sujet. Tous types de médiums, techniques et formats bienvenus. • 1 note d’intention justifiant le rapport avec la dépendance (environ 2000 signes) • 1 biographie courte • documents en tif, jpeg, pdf, eps, 300 dpi minimum (en niveau de gris)