Cet entrepôt est devenu le logement d’un couple passionné d’architecture, désireux de poser leurs valises dans une des rares ruines de Dusseldorf. En effet, cette ancienne fabrique du centre ville a résisté par miracle aux nombreux bombardements de fin de guerre. Après avoir traversé le passage cocher, quelques garages précèdent la cour d’entrée ponctuée de d’écrans qui annoncent l’entrée et privatisent le « patio du jour ». Ici, la ville se lit en réflexion dans le vitrage afin de rappeler l’ancrage du lieu à son environnement. Une façade entièrement vitrée est réalisée en parfaite indépendance des éléments anciens qui expriment leur masse. Le bâtiment est désormais protégé des intempéries et son manque de performance énergétique est corrigé. A l’intérieur, un vaste séjour est organisé entre les pilastres qui s’affichent sans pudeur. Le travail de l’architecte a permis de recadrer les maçonneries existantes, elles portent une dalle de toiture qui affiche sans complexe les affres du temps. L’architecture magnifie les matières qui sont libérées de tout artifice. Ailleurs, la cuisine est organisée dans le déambulatoire périphérique tandis que la chambre s’inscrit dans une « boîte blanche » soigneusement parachevée. Elle est ceinturée d’un « patio de nuit » alimenté de lumière zénithale qui balaye les maçonneries du mitoyen. La lumière devient matière, elle rebondit sur les masses qu’elle traverse et met en relief l’histoire du lieu.
- Typologie
- Maisons privées
- Statut
- Construit
- Année de conception
- 2006
- Année de livraison
- 2007
- Surface batie
- 400 m2